Culture


 LA SITUATION DU SECTEUR DE LA CULTURE EN ALGERIE

L’Algérie considère que la culture est un vecteur essentiel au rapprochement des peuples dans le cadre de la mondialisation et des transformations sociales que nous connaissons. La culture s’impose en effet, comme une barrière contre toute velléité de détérioration, de disparition et de  destruction du patrimoine culturel et comme une source de créativité pour garantir la diversité culturelle dans tous ses aspects.

S’inscrivant dans cette perspective, le secteur a priorisé le développement des politiques culturelles dans le domaine du patrimoine culturel, source d’identité participant au maintien de la cohésion sociale, et dans les domaines de la créativité, notamment, le développement des industries créatives et culturelles. Dans ce cadre, l’action s’est centrée sur le renforcement de la politique de préservation en direction du patrimoine culturel et sur la mobilisation de tous les acteurs pour mieux appréhender et rendre plus visible la diversité culturelle dans toute sa richesse.

Assumant un rôle de soutien et d’encadrement, l’Etat Algérien a ratifié la Convention de 2005 concernant la diversité culturelle, la convention de 2001 sur la protection du patrimoine subaquatique et la convention UNIDROIT qui vient compléter le dispositif de la convention de 1970 concernant le trafic illicite des biens culturels. La convention de 1954 concernant la protection des biens culturels en cas de conflits armés et le deuxième Protocole de 1999 sont en cours de ratification.

Il est utile, à ce propos, de reconnaitre l’Action et la détermination de l’Unesco pour la promotion des différentes conventions, et ce, en étroite coordination avec les Etats Parties, qui a permis de créer une dynamique sans précédent.

Aujourd’hui, si l’attention est portée sur les conventions respectives de 1972 sur la protection du patrimoine mondial culturel  et naturel et celle de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, il est possible de constater, avec satisfaction, que plus de 150 Etats ont ratifié ces conventions.

De plus, dans le cadre de la politique culturelle Algérienne en direction de l’Afrique, la ratification de l’accord avec l’Unesco relatif à la création à Alger, du Centre de catégorie 2, pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique est engagée.

Il est à  espérer que ce Centre qui s’inscrit dans la stratégie globale de l’Unesco et notamment «  Priorité Afrique » constituera, avec la participation effective des pays du continent un centre de rayonnement pour le patrimoine culturel immatériel de l’Afrique.

Par ailleurs, et connaissant l’intérêt que porte l’Unesco à l’accès des citoyens à la culture et notamment au livre, les efforts déployés par L’Algérie pour assurer un meilleur maillage du territoire national par un réseau de bibliothèques de lecture publique, le renforcement du parc des bibliothèques itinérantes, le soutien à l’édition et la promotion des activités liées au livre, ainsi que la mise en place d’un cadre organisationnel et juridique adapté, méritent d’être signalés.

Durant la dernière décennie, l’Algérie a construit 318 bibliothèques et 306 sont en cours de réalisation, sans oublier les dizaines de bibliobus; dans un souci permanant de justice sociale et d’accès équitable à la culture et à la connaissance à travers tout le territoire national.

Conscient de la nécessité de favoriser la création et la diversité culturelle, l’Algérie apporte son soutien financier à la création artistique dans toutes ses formes et à favoriser une réglementation qui prenne en charge la protection sociale des artistes.

Le dialogue interculturel constitue un axe important dans l’action de l’Unesco. A ce titre, l’Algérie lui accorde tout l’intérêt qu’il mérite et s’emploie constamment à faire connaitre les cultures du monde à ses citoyens. Ce n’est pas le lieu pour lister toutes les manifestations culturelles internationales organisées par l’Algérie ces dernières années pour renforcer ce dialogue primordial entre les artistes, les créateurs et les populations et pour faire connaitre cette grande diversité qui caractérise notre monde.


Le Patrimoine Mondial Culturel

1. La Convention du Patrimoine Mondial

La Convention définit le genre de sites naturels ou culturels dont on peut considérer l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial. Elle fixe les devoirs des Etats parties dans l’identification de sites potentiels, ainsi que leur rôle dans la protection et la préservation des sites. En signant la Convention, chaque pays s’engage non seulement à assurer la bonne conservation des sites du patrimoine mondial qui se trouvent sur son territoire, mais aussi à protéger son patrimoine national. L’Algérie a ratifié la convention le 24 juin 1974 et elle a honoré plusieurs mandats au sein du Comité du patrimoine mondial : 1978-1980 ; 1983-1989.

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Le patrimoine culturel immatériel

1. La Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel

Les traditions, les expressions orales, les arts des spectacles, les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel, les pratiques sociales, rituels et événements festifs, les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers sont les éléments qui sont inscrits sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

 Le patrimoine culturel immatériel est transmis de génération en génération et procure un sentiment d’identité et de continuité contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine.

La convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a été adoptée par les Etats membres de l’UNESCO lors de la 32ème session de la Conférence générale de l’UNESCO, réunie à Paris le dix-sept octobre 2013. Cette convention a un rôle de rapprochement, d’échange et de compréhension entre les êtres.

2. Le Centre de catégorie 2 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique.

Un projet d’Accord entre l’UNESCO et l’Algérie relatif à la création et au fonctionnement d’un Centre régional pour la sauvegarde du patrimoine culturel en Afrique, suite à une demande de l’Algérie adressée à l’UNESCO, a été établi, validé par les services de l’UNESCO, et sera présenté lors de la 192ème session du Conseil Exécutif de l’UNESCO.

Le centre a pour objectif de contribuer à la réalisation des objectifs stratégiques et à l’obtention des résultats escomptés du programme de l’UNESCO par rapport aux axes prioritaires dans le domaine de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel dans la région. 

3.  Eléments  sur les listes du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

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comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel

L'Algérie a été élue pour un mandat de quatre ans au comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel lors de la 5ème session de l'Assemblée générale des Etats parties à la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO qui s'est tenue au siège de l'Organisation à Paris, du 2 au 4 juin 2014. L'Algérie y sera représentée par M. Slimane Hachi, directeur du centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH)


Constantine Capitale arabe 2015

 L'Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO) a désigné Constantine en tant que capitale de la culture arabe, en 2015, l'événement est "une vraie relance pour la capitale de l’Est sur tous les plans (à) car cela permettra de mettre à niveau les infrastructures culturelles, aussi bien au chef-lieu de la wilaya que dans toutes les autres communes et la ministre de la culture et les autorités locales dresseront, sur la base de propositions des responsables concernés par le volet culturel, le programme des projets à réaliser, des infrastructures à mettre à niveau et des sites historiques et archéologiques à mettre en valeur" a déclaré Mr Djamel Foughali, directeur de la Culture de la wilaya de Constantine.

Le programme  des festivités entrant dans le cadre de la manifestation “Constantine, capitale de la culture arabe 2015” a été défini et arrêté, a annoncé par Mme Nadia Labidi, ministre de la Culture, lors d’une visite de travail effectuée dans cette ville. “2015 sera une année chargée d’activités culturelles, durant laquelle 40 pièces théâtrales seront au programme, 4 festivals internationaux et 4 autres nationaux,  un programme spécifique pour le Ramadhan 2015, 13 colloques et 2 expositions dont chacune durera 6 mois”, a indiqué la ministre de la Culture, ajoutant que 42 nations, dont 21 pays arabes,  participeront à l’événement".


PATRIMOINE MONDIAL

La Convention de 1972 concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel reconnaît que certains sites sur Terre recouvrent une « valeur universelle exceptionnelle » et de ce fait appartiennent au patrimoine commun de l'humanité.

Aujourd'hui, 190 pays ont ratifié la Convention du patrimoine mondial, telle qu’elle est communément dénommée, et font partie d'une communauté internationale unie dans la mission commune d'identifier et de sauvegarder le patrimoine naturel et culturel le plus important de notre monde. La Liste du patrimoine mondial comprend actuellement 962 sites (745 culturels, 188 naturels et 29 mixtes) dans 157 Etats parties.

La Convention est unique en ce qu'elle lie le concept de conservation de la nature et de la préservation des sites culturels. Soulignant avec force le rôle des communautés locales, la Convention est un outil efficace pour répondre aux défis contemporains liés au changement climatique, à l'urbanisation rapide, au tourisme de masse, au développement socio-économique durable et aux catastrophes naturelles.

I- LE PATRIMOINE CULTUREL MONDIAL

1. LA CONVENTION DU PATRIMOINE MONDIAL.

La Convention définit le genre de sites naturels ou culturels dont on peut considérer l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial. Elle fixe les devoirs des Etats parties dans l’identification de sites potentiels, ainsi que leur rôle dans la protection et la préservation des sites. En signant la Convention, chaque pays s’engage non seulement à assurer la bonne conservation des sites du patrimoine mondial qui se trouvent sur son territoire, mais aussi à protéger son patrimoine national. L’Algérie a ratifié la convention le 24 juin 1974 et elle a honoré plusieurs mandats au sein du Comité du patrimoine mondial : 1978-1980 ; 1983-1989.

2. LES BIENS CULTURELS INSCRITS SUR LA LISTE DU PATRIMOINE CULTUREL MONDIAL.

L’Algérie a 7 sites inscrits au Patrimoine culturel mondial:

 La Kalâa des Béni Hammad (1980)